Un moyen de trouver sa raison d’être

Les trois métamorphoses de l'esprit

7 Sep 2021

Trouver sa raison d’être… Jusqu’au 15ème-16ème siècles, notre raison d’être, le but de nos vies était déterminé par les religions, par les taches ménagères. Puis la science a réalisé et prouvé que la Terre n’était plus au centre du monde, que des lois autres que celles de Dieu expliquent nos mouvements. Les philosophes alors ont commencé à se demander quelle pouvait être notre raison d’être, puisqu’elle n’était plus donnée par la religion.

A la fin du XIXème siècle, F. Nietzsche en Allemagne (et un peu en Italie ainsi qu’à Nice aussi, où il venait régulièrement pour sa santé) a exploré ces questions, notamment dans son ouvrage Ainsi parlait Zarathoustra. Et il propose le cheminement suivant : notre raison d’être, nous la trouverons en commençant par nous éduquer, avant de remettre en question les valeurs des systèmes qui nous entourent. Alors seulement nous pourrons être pleinement, comme un enfant qui ne s’attarde pas sur ce qui passe, qui a l’innocence, qui est un renouveau, un jeu, une roue qui avance d’elle-même.

La première étape du cheminement de l’esprit est de se charger de tout ce que l’on peut apprendre, de tous les fardeaux : des fardeaux d’apprentissage intellectuel, mais aussi de courage, de générosité, de dépassement de soi, de ses peurs. L’esprit qui se charge de tout cela pour s’affermir et devenir plus fort est un chameau qui se charge et commence sa traversée du désert.

Alors, après la traversée du désert, le chameau devient lion. Un lion qui dit « je veux », et qui doit pour cela affronter le dragon. C’est un dragon couvert d’écailles, et sur chacune d’entre elles est inscrit « Tu dois ». C’est le dragon qui représente toutes les obligations que la société et l’éducation ont inscrites dans l’esprit du lion. Le lion doit devenir libre, c’est son grand défi, et pour cela il doit questionner tout les « tu dois » qu’il a entendu ou qu’il accepte depuis toujours. Il ne peut les remettre en cause que parce qu’il porte déjà toute la charge du savoir qu’il a accumulée dans sa traversée du désert. Il aime son dragon, il aime toutes ces obligations qui le rassurent, mais au fond il veut être libre, et pour le devenir il faut qu’il questionne chacune de ces écailles du dragon. Il faut être un lion pour oser un tel combat.

Puis le lion vainqueur devient enfant… Comme Nietzsche le dit lui même : « Pourquoi faut-il que le lion ravisseur devienne enfant ? L’enfant est innocence et oubli, un renouveau et un jeu, une roue qui roule sur elle-même, un premier mouvement, une sainte affirmation. » Le vrai esprit libre est comme un enfant qui joue, qui découvre sans avoir été teint par les expériences du passé, c’est ainsi qui l’on pourra créer nos propres valeurs, notre propre raison d’être, prendre le risque de trouver ce que nous voulons de la vie : là est la sainte affirmation, celle de dire oui à ce que l’on veut, après avoir été éduqué et avoir eu le courage de combattre les obligations morales qui nous étaient imposées.


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