Apprécions simplement ce que l’on mange !

Ou comment aucun régime est le meilleur régime

18 Jan 2020

Vegan, paleo, keto, .. il y a aujourd’hui tant de régimes qu’on dirait qu’ils ne sont que les variations de couleurs d’une même chemise. Tous ces régimes nous proviennent aux oreilles le plus souvent au travers de médias qui ont tendance à isoler des résultats d’études scientifiques sans esprit critique, pour nous livrer des conclusions soit-disant « miracles ».

Faire valider scientifiquement les impacts d’un régime sur la santé ou le bien-être est un travail minutieux et de longue haleine qui demande une préparation attentionnée, et dont les résultats sur un type de population ne peuvent pas être généralisés à un autre type de population sans validation supplémentaire. Pourquoi de telles études scientifiques sont si compliquées à mettre en oeuvre et interpréter ? Tout d’abord parce que de nombreux facteurs non liés à ce qui est dans votre assiette peuvent influencer votre poids : votre sexe, votre âge, votre composition corporelle, votre flore intestinale, votre humeur. Ensuite parce que même si une tomate reste une tomate, ses propriétés et nutriments vont changer du tout au tout selon comment elle a grandi, a été transportée, stockée et cuisinée.

Est-il important pour un cycliste de suivre un régime particulier ?

Non. Ce n’est pas parce que l’on est cycliste que l’on doit être au régime. La plupart des études qui ont été faites sur les impacts des régimes vegan, keto ou sur le jeûn intermittent ont été faites sur des hommes obèses, diabétique ou pré-diabétiques. On ne peut donc pas généraliser leurs résultats à des hommes ou femmes actifs/sportifs.

Si la question en revanche est de savoir à quel point il est important pour un cycliste d’être svelte, alors je dirai que c’est aussi important que pour n’importe qui d’autre : être svelte signifie avoir peu de masse grasse et notamment de masse grasse autour des viscères, et cela peut être bénéfique à n’importe qui. En tant que cycliste, avoir une faible quantité de masse grasse (ce qui ne veut pas dire peser moins sur le balance) permet de produire plus de puissance efficace.

Faire un régime est un facteur de stress, parce qu’il apporte du changement ou demande plus de contrôle. A moins que vous n’ayez déjà une manière très saine de gérer l’ensemble des facteurs de stress dans votre vie, en ajouter un nouveau peut difficilement vous faire du bien. Nous plaçons déjà tant de pression sur nos vies et nos actions, sans réaliser que cette pression nous conduit à faire exactement l’inverse de ce que l’on aimerait réaliser : cette étude, comme de nombreuses autres, montre que « l’hyperactivation du stress déclenche des changements métaboliques qui ralentissent les dépenses d’énergie tout en augmentant l’accumulation de masse grasse viscérale ».

Faire un régime n’est pas la manière la plus saine de réduire sa quantité de masse grasse. Avec tous les progrès réalisés dans les sciences, nous avons tendance à oublier que la nature est bien plus intelligente que nous, et que nos corps ont une mémoire et une capacité à se comprendre que nos cerveaux ne comprendront sans doute jamais. En laissant votre corps parler et en l’écoutant, vous saurez les apports nutritionnels dont il a besoin.

Manger en pleine conscience

Pour laisser votre corps parler, il vous faut vous connecter à lui, reconnecter les câbles entre les petites voix dans votre tête et le haut-parleur de votre corps. Cela commence par observer ce que vous mangez. Essayez de manger en silence, seul, en ne faisant rien d’autre que manger, juste une fois. Observez les couleurs de ce que vous mangez, les odeurs, les textures dans votre bouche, les températures sur votre langue, sur votre palais. Observez, cela veut dire notez intérieurement par exemple quelle est la température, mais ne laissez pas les petites voix en conclure « c’est TROP chaud », c’est simplement chaud.

Avec un peu d’entraînement, vous découvrirez la richesse de tout ce qu’il y a dans votre assiette. Vous sentirez aussi l’effet que cela a su votre corps : avec un peu plus de prise de conscience vous serez en mesure de faire le lien entre des sensations de confort ou d’inconfort digestif avec certains aliments ou plats que vous avez mangé. Ou vous réaliserez que certaines saveurs ne vous plaisent pas tant que ça.

Pour moi, nos corps sont nos meilleures boussoles vers le chemin de manger sainement, si on les laisse s’exprimer. La pleine conscience est un moyen puissant et efficace d’y arriver. Si vous commencez à écouter votre corps, je vous garantis que vous ne ressentirez plus ces envies soudaines de sucré ou de salé, vous ne serez plus attiré par ces aliments artificiels industriels, ces fruits et légumes sans goût parce qu’ayant grandi sous serre, ou le goût de ces oeufs nés de poules élevées en batterie. Parce que vous aurez appris à ressentir le goût des aliments, vous ressentirez la différence.

Les services de nutrition que je propose

Si les athlètes souhaitent perdre du poids, par confort pour avoir un corps plus sain ou par recherche de performance pour améliorer leur rapport poids-puissance, nous commençons par analyser ensemble leurs habitudes alimentaires : l’observation de ce qu’ils mangent grâce à la tenue d’un journal est le premier pas pour comprendre ce qu’ils mangent, dans quelles conditions et en quelles quantités. En liant cela à quelques questions sur leur mode de vie, on peut faire le lien avec ce qui est à l’origine de leur prise de poids (souvent un stress). Partant de ces observations, je fournis des analyses et recommandations, ainsi que des idées de menu et recettes. Il ne s’agit pas d’un accompagnement thérapeutique.


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